BIENVENUE SUR LE BLOG DU SPECTACLE BJEDUG le fils sans nom!
Vous trouverez ici tous les renseignements sur ce spectacle!
Proche des cultures tribales contemporaines, Yôko Higashi et Myriam Pellicane explorent une mythologie vieille de 6000 ans, la légende des Nartes, une saga du Caucase. Bjedug est la langue du Caucase de ces premiers âges : pour raconter leurs histoires, les hommes ont inventé le langage, "Bjedug", c'est un acte en soi.
En ce temps là "Bjedug", le langage, était une nouveauté, un outil d'exploration vibratoire, un jeu pour inventer le monde parce que chaque mot était geste, danse, force vive qui forgeait des rêves à donner en partage.
Une musique électro-chamanique mêlant voix, poésie, récit, danse, qui pose à nu la guerre dans sa munificence jubilatoire, naturelle.
Joyeux
débris de magie antique, enfance sauvage défossilisée, folle
sagesse, Bjedug ramène ici, tout près les espaces infinis et le
royaume des morts.
Des
histoires grandioses, pathétiques, charnelles qui ont un impact
puissant dans nos cœurs car elles nous parlent d'indépendance, de
femmes souveraines et de petits enfants insoumis....
*****https://vimeo.com/171568741
Ce spectacle se joue au théâtre ou dans une salle où la proximité public est la bienvenue.
En été il peut se jouer sur un site naturel ou de patrimoine.
La contrainte est : une petite installation lumière et donc l'équipement pour..
Toute question via le site www.izidoria.org rubrique Spectacle: Bjedug
Nous pouvons être en autonomie pour le son.
Les spectateurs sont assis, le public recommandé : collèges, lycées et adultes et séniors!
Dimension scène minimum : 5m de profondeur et 8 m d'ouverture.
Possibilité de s'installer le matin pour jouer le soir.
A tous ceux qui, Celtes, Ethiopiens, Nartes ont fréquenté la même langue du abracadabra et marché dans le ciel! Fabuleux fils de l'ombre, remarquables guerriers porteurs de laine noire! Héros-migrateurs, décomptés, entités tribales, lumineux dans la gueule du loup!
BJEDUG le fils sans nom
Création 2016
Cie Izidoria
Yôko Higashi : Voix, Paroles,composition musicale, chorégraphie.
Myriam Pellicane : conception, scénographie, récit
Costumes : Aurélie Cheneau
Mise en Jeu, geste vocal: Mireille Antoine
Son et Lumière : Damien Grange
Crédits photos : Fred Soria, Daniel Estades, Yôko Higashi, Loutre Barbier
Remerciements : Catherine Jauniaux, Didier Kowarsky, Sébastien Finck, Marie Pierre Morel-Lab.
Partenaires : RAMDAM,la Friche Artistique Lamartine,les Arts du Récit en Isère, la Région Rhône Alpes
On
peut dire : j'ai inventé une histoire.. mais on ne peut pas dire j'ai
inventé un mythe : le mythe est une découverte qui n'a rien à voir avec
la pensée. C'est une forme accrue, des passes magiques, de la plongée
sous-marine, un héritage caché de l'humanité, un trésor enfoui dans les
profondeurs qui se révèle à ceux qui se lancent à sa recherche, le mythe
fait vibrer les os.
L'histoire du peuple des Nartes se situe dans le temps d'avant le temps,
c'est pourquoi elle ressemble aux récits mythologiques et aux grandes
sagas et c'est pourquoi elle est entrée dans la légende.
Ce sont des aventures extravagantes où les héros ne sont pas des dieux, juste des enfants terribles.
Ce sont des aventures extravagantes où les héros ne sont pas des dieux, juste des enfants terribles.
"Tout caucasien est aussi éloquent que sensible à l'éloquence..."
l'Apollon sonore par Georges Dumézil
"Satana! ruse du ciel et sorcellerie de la terre, parole plus tranchante que l'épée, parole plus pénétrante que la flèche!"
La naissance de Satana, le livre des héros traduit par Georges Dumézil
"
j'ai voulu garder la simplicité, la nudité, pourrait-on dire, de
ces textes, où les expressions brillantes et imagées sont rares,
les répétitions nombreuses et les choses les plus étranges dites
rapidement par les mots les plus ordinaires. Autant que possible,
j'ai aussi maintenu les nobles formules qui émaillent les rapports
sociaux. Il m'aurait paru regrétable de dire : "Je t'en prie"
ou "Excuse-moi" lorsque Soslan ou Syrdon disent : "Que
je mange tes maladies!" Georges Dumézil traducteur de la
légende des Nartes, le livre des Héros
Parole
d'un Narte : " Que ta mère te survive! quand je bois à la coupe, mes
moustaches d'acier piquent les esprits venimeux qui sont dans la bière!"
retour spontané de spectateur :
"°°°Bjedug°°° une épopée dense sur un peuple que j'ai découvert grâce à la croisée des chemins de différents domaines artistiques. Une belle recherche portée par deux femmes puissantes qui entraînent dans leur sillage images, sons, gestes et récits. Comme les quatre points cardinaux d'un peuple vaste où l'on plonge avec délectation et le sentiment de toucher la pointe d'un iceberg mythologique. Merci Myriam Pellicane et Yoko Higashi!"
Aujourd'hui, un large public se passionne pour le conte.
Cependant, quand ils ne sont pas au cinéma, les mythes font peur.
Souvent, c'est le public des adolescents et des musiciens reste sensible à toutes ses formes d'expressions.
Les adultes disent : "houlala ! ces noms! j'arrive plus à suivre!"
C'est pourquoi nous avons fait un énorme travail d'articulation et de dramaturgie, ainsi qu'une simplification extrême de l'énonciation mais toutefois, nous gardons l'essentiel, c'est à dire le mystère et pour beaucoup, la narration devient clair, enfin!
Mythe ? Iraniens d'Europe ? épopée vieille de 6000 ans ? au secours!??
Et pourtant! ces récits sont fondateurs, ils contiennent une force vive et très contemporaine : ils parlent de nous, aujourd'hui.
Je pense à ces petites "racailles" comme les riches de nos sociétés les nomment, que j'entendais parler dans le métro : " sur la tombe de mon grand-père!" en voici des Nartes!
Je parlerai aussi de ce besoin de sortir du carcan sécuritaire pour aller rêver dans les plaines du ciel, s'adresser à Dieu en public, jouer à la guerre comme les enfants pour la joie de danser, d'être comme l'animal dans le ruisseau, ce besoin tabou!
Rien de grave, citons Rainer Maria Rilke : " tous les dragons de notre vie ne sont que des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux"
Laissons le silence nous habiter.... laissons libre cours au voyage intérieur.. le spectateur aujourd'hui pressé, stressé, veut peut être arrêter de comprendre tout et de s'accorder une pause!
Une écoute par vagues, faite de flux et de reflux, de vibrations, chaque spectateur aura son écoute personnelle, chacun attrape un fil et le tout forme un tissu fait de croisements, de carrefour et de rencontres stupéfiantes!
Bjedug est un spectacle incantatoire, une sorte d'"abracadabra" de la langue, une parole magique, une parole de sorcière, c'est un appel, un désir! à l'instant où le spectacle joue, il faut s'abandonner !
Moi même, en rentrant chez moi dans le bus de minuit, je regardait un jeune garçon au sourire radieux, habillé d'un vieux survet, qui était assis fier et rayonnant : son allure souveraine m'interrogeait jusqu'à ce que je remarque que son bras et sa jambe droite étaient fait d'acier!
lorsqu'il s'est levé pour descendre , il a saisi la barre du bus avec ses doigts de cyborg et m'a lancé un éclats de rire éclatant! ............mais.. ??!!! c'est un enfant Narte! le fils sans nom ?
" Là bas, dans les montagnes du Caucase, un enfant fait de la voltige avec son cheval, il a tué un loup à la gueule de fer, il rentre chez lui en sifflant des airs.."
Myriam Pellicane - Bjedug 2016
Yôko Higashi
Parole de Narte : " Quand je tue un lièvre, je le découpe, je le fais rôtir et si je prononce son nom, il court!" Extrait du livre des Héros, la légende des Nartes, traduit par Georges Dumézil.
BJEDUG 2016
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Yôko Higashi |
- NON! lui a répondu Batradz, les Nartes Asartagatas de la tribu de Satana sont comme la foudre! ils ne frappent qu'une fois!"
Haemyts et Batradz, la légende des Nartes